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L'ordinaire du praticien libéral...

La pratique la plus courante du psychanalyste libéral (dit aussi « en cabinet » ou « en ville ») consiste en l’accompagnement analytique et thérapeutique des formes de difficulté de vivre de la série dite névrotique et des affections proches de celle-ci. Ces difficultési, bien que parfois apparemment bénignes, peuvent aller de la petite misère apparemment presque amusante (pas pour tout le monde, et parfois en connivence un peu forcée avec l'entourage) à de grandes difficultés pouvant gâcher la vie de la personne directement concernée et de son entourage.

Il est cependant tout à fait possible de s'adresser au psychanalyste pour des troubles plus graves. Dans tous les cas il écoutera chacun avec le respect dû à un humain. Il pourra décider de prendre en charge le problème qui lui est présenté, ou proposera éventuellement une orientation vers un ou une confrère ou consoeur qui lui semble plus compétent en la matière, ou vers un autre mode de prise en charge (hospitalisation, traitement  par un psychiatre ou une équipe psychiatrique, cette dernière éventualité incluant comme possible une prise en charge par les deux bouts - le traitement psychiatrique médicamenteux d'un côté, la psychothérapie analytique de l'autre).

La démarche de prise de contact avec un psychanalyste est pour beaucoup de gens difficile à envisager. Il y a notamment la crainte de se croire alors défini comme fou ou comme déséquilibré. C'est pourtant une erreur: ces troubles qui gâchent la vie ne sont pas de la maladie mentale au sens psychiatrique du terme. 
Des croyances erronées sur le prix de revient de la démarche sont aussi un obstacle. Or le but d'un psychanalyste n'est pas de ruiner ses patients, contrairement à ce qui est affirmé dans quelques livres à la mode.

Concernant les enfants, on peut regretter que des parents tardent parfois beaucoup à consulter le psychanalyste pour leurs enfants, à propos de troubles souvent considérés comme mineurs, ou qui prêtent apparemment à sourire, bien qu’un peu embêtants (« Ça lui passera en grandissant », dit-on parfois, ou autres formules du même genre). Parfois même c'est le médecin, peu formé à ces problèmes, qui encourage à cette erreur d'appréciation.  
Ça semble d'ailleurs parfois "se tasser" un peu,  puis voilà qu’à l’adolescence ça s’aggrave, ou que plus tard l’enfant devenu adulte mène une vie de sentiments d’échecs et de mal vivre, ou souffre de troubles dermatologiques ou digestifs et autres troubles corporels. 

Mon regret à ce propos vient de ce que nous psychanalystes savons par expérience qu'une prise en charge précoce, de quelques mois de séances hebdomadaires, et même souvent plus espacées, voire quelques semaines seulement, permet souvent à un enfant de sortir d’une impasse qui risquerait plus tard de rétrécir ou gâcher sa vie, alors que chez l’adulte, les choses ayant eu le temps de se cristalliser, cela se comptera souvent en années.

Ajoutons que beaucoup de parents appréhendent de "mener l'enfant chez le psy", et cette crainte est compréhensible. Certains choisissent alors de venir sans leur enfant, mais pour lui, pour trouver des moyens de l'aider. Cette démarche aussi mérite considération et peut être constructive.

Voilà donc pour l'ordinaire, qui recouvre une gamme de problèmes déjà large, et sur quoi  je terminerai cette information minimale.

C'est de cela que je puis proposer de m'occuper, pas plus et pas moins, quand une personne prend contact avec moi dans le but de trouver une issue quand elle estime avoir vécu assez d'échec et de souffrance; quand "ça suffit comme ça", en somme.

Merci au lecteur pour son attention.

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