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Psychanalyste ou psychothérapeute ?

Un psychothérapeute est un soignant (-thérapeute) qui considère principalement la dimension psychologique (psycho-).
Les psychothérapeutes sont parfois médecins, psychiatres (c'est-à-dire médecins spécialisés), psychologues, ou psychanalystes; mais pas toujours.
Dans la constellation des psychothérapies, la psychanalyse a été longtemps et reste une référence majeure, mais il existe des formes de psychothérapie qui n'ont rien à voir avec la psychanalyse.

En Californie l'école de Palo Alto par exemple, est une importante école intellectuelle et pratique.

Les années 1960-1970, avec notamment l'importation de techniques et théories extrême-orientales et leur mélange à des pratiques et théories occidentales, ont connu une floraison de méthodes syncrétiques allant du sérieux au moins sérieux. Cela se poursuit de nos jours à un rythme moins rapide.

Depuis les années 1990, une orientation neurologique (neurosciences) et comportementaliste, enseignée dans les universités, se développe et propose de nouvelles modalités.

Par ailleurs l'idée de thérapie, donc de guérison, pose un problème: en médecine, elle fait référence au retour à un état antérieur où tout allait bien, ce qui pose la question de cet état antérieur en ce qui concerne la vie psychique. Le concept de guérison est ainsi difficilement transposable au regIstre de la psychologie clinique. L'idée de thérapeutique  reste cependant tout à fait pertinente, car  toute amélioration, toute part de bien-être regagnée sur l'adversité peut être légitimement recherchée, et non négligeable. Plutôt que de guérison, il conviendrait peut-être de parler de mieux-être, ou de mieux se sentir dans la vie.

Parmi les psychanalystes, certains choisissent de ne pas se définir comme psychothérapeutes parce que la psychanalyse ne se limite pas au soin, mais constitue un trajet plus vaste dans les aspects de la vie. 
D’autres, dont je fais partie, acceptent l'appellation de psychothérapeutes, car la psychanalyse a notamment pour but l’allègement de la souffrance, et en ce sens elle est thérapeutique, même si on ne propose pas le retour à un état antérieur (cf. ci-dessus).

Quelles différences dans la pratique ? Les cures psychanalytiques, qu’elles s’effectuent avec des analystes qui ont choisi ou qui n’ont pas choisi de se dire thérapeutes, ne sont pas fondamentalement différentes. Les différences résultent surtout des différences individuelles entre les praticiens.

A qui s’adresse, à notre époque, une psychothérapie analytique ou une psychanalyse?

Du bébé à l’adulte en passant par l’enfant et l’adolescent, un travail (trajet, cure) psychanalytique peut avoir lieu pour chacun, car à tout âge on est un humain vivant et désirant.

La psychanalyse n’est pas, pour autant, une spécialité encyclopédique multi-âges. Simplement les grandes lignes de ce qui nous conduit dans la vie, de ce qui nous aide et nous empêche, de ce qui nous met en joie ou en souffrance, se retrouvent dans tous les âges, et constituent la carte où se déroulent les trajets psychanalytiques.

Les modalités varient bien sûr : on ne parle pas à un enfant de la même façon qu’à un adulte, et on ne s’attend pas non plus à ce que les bébés et les enfants s’expriment sur le même mode que les adultes.

De ce fait les psychanalyses d’adultes sont essentiellement des cures par la parole et l'écoute, tandis qu’avec les enfants une large place est donnée au dessin, au jeu, et au modelage. Ces derniers sont cependant considérés comme des paroles par le praticien, qui, de son côté, parle aux jeunes patients avec des mots, quelquefois aussi en dessinant à son tour. De plus, avec les bébés et les très jeunes enfants, les parents sont présents et entrent dans la dynamique de la séance.

Rien n’empêche par ailleurs que les adultes utilisent éventuellement le dessin ou le modelage pour exprimer ce qu’ils souhaitent communiquer. C’est parfois utile à certains moments de la cure. 

De plus, tout le monde n'a pas les moyens (temps, disponibilité, argent) de "faire une psychanalyse" sous sa forme classique, appelée "cure type", incluant deux à quatre séances par semaine, et la pratique la plus courante aujourd'hui consiste, pour les adultes, en une fréquence d'une fois par semaine. Dans ce dernier cas, on parle parfois de psychothérapie, qu'elle se fasse allongé sur le divan du praticien ou assis dans un fauteuil plus ou moins en face de lui ; c'est pourtant bien de la psychanalyse si le traitement est conduit par un psychanalyste, avec ses  références fondamentales. En effet la vérité de ce qu'on exprime, avec les découvertes sur soi-même et son propre trajet que cela permet, ne dépend pas du fait d'être assis ou allongé, et la fréquence élevée ne garantit pas forcément davantage le succès de la démarche. Pour les enfants, on parle presque toujours de psychothérapie, ou "d'aller chez le psychologue".

La fréquence peut d'ailleurs changer en cours de cure, selon la nécessité du moment et les possibilités du patient et du psychanayste/psychothérapeute.

Avec les enfants, les modalités d'écoute et de dialogue, ainsi que la fréquence des rendez-vous chez le praticien, diffèrent de la cure classique d'adulte (cf. page 5)

En résumé, quand elle est conduite par un psychanalyste, une psychothérapie est bel et bien de la pychanalyse. 

Par contre  (cf. le premier paragraphe) toute psychothérapie n'est pas forcément de la psychanalyse. Certains "thérapeutes" désignent même parfois leur pratique comme "d'inspiration psychanalytique" sans être psychanalystes, sur la seule base d'une connaissance du vocabulaire et de lectures documentaires. C'est alors un abus de langage.

Comme chez le médecin et chez l’avocat, le secret professionnel est absolu.

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Après ces quelques informations générales, à la question  « l'inscription dans trois rubriques est-elle une triple qualification ? » la réponse est donc clairement « non », puisqu’il ne s’agit pas de qualifications ou de formations qui se cumulent : elles ne sont pas du même ordre et se recouvrent plus ou moins.

En ce qui me concerne, cette triple inscription me situe donc comme psychanalyste acceptant le qualificatif de pychothérapeute, donc avec un projet notamment thérapeutique, avec une formation initiale universitaire de psychologue. 

En pratique ce que je propose quand on me contacte, pour un suivi thérapeutique ou une recherche sur soi-même, est ce que peut proposer un psychanalyste:

Suite:  Ce que propose la psychanalyse.

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