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Psychanalyste ou psychothérapeute ? Un
psychothérapeute est un soignant (-thérapeute) qui
considère principalement la dimension psychologique
(psycho-). En Californie l'école de Palo Alto par exemple, est une importante école intellectuelle et pratique.
Les années 1960-1970, avec notamment
l'importation de techniques et théories extrême-orientales
et leur mélange à des pratiques et théories
occidentales, ont connu une floraison de méthodes
syncrétiques allant du sérieux au moins sérieux.
Cela se poursuit de nos jours à un rythme moins
rapide. Parmi
les psychanalystes, certains choisissent de ne pas se définir
comme psychothérapeutes parce que la psychanalyse ne se
limite pas au soin, mais constitue un trajet plus vaste dans les
aspects de la vie. Quelles différences dans la pratique ? Les cures psychanalytiques, qu’elles s’effectuent avec des analystes qui ont choisi ou qui n’ont pas choisi de se dire thérapeutes, ne sont pas fondamentalement différentes. Les différences résultent surtout des différences individuelles entre les praticiens. A qui s’adresse, à notre époque, une psychothérapie analytique ou une psychanalyse? Du bébé à l’adulte en passant par l’enfant et l’adolescent, un travail (trajet, cure) psychanalytique peut avoir lieu pour chacun, car à tout âge on est un humain vivant et désirant. La psychanalyse n’est pas, pour autant, une spécialité encyclopédique multi-âges. Simplement les grandes lignes de ce qui nous conduit dans la vie, de ce qui nous aide et nous empêche, de ce qui nous met en joie ou en souffrance, se retrouvent dans tous les âges, et constituent la carte où se déroulent les trajets psychanalytiques. Les modalités varient bien sûr : on ne parle pas à un enfant de la même façon qu’à un adulte, et on ne s’attend pas non plus à ce que les bébés et les enfants s’expriment sur le même mode que les adultes. De ce fait les psychanalyses d’adultes sont essentiellement des cures par la parole et l'écoute, tandis qu’avec les enfants une large place est donnée au dessin, au jeu, et au modelage. Ces derniers sont cependant considérés comme des paroles par le praticien, qui, de son côté, parle aux jeunes patients avec des mots, quelquefois aussi en dessinant à son tour. De plus, avec les bébés et les très jeunes enfants, les parents sont présents et entrent dans la dynamique de la séance. Rien n’empêche par ailleurs que les adultes utilisent éventuellement le dessin ou le modelage pour exprimer ce qu’ils souhaitent communiquer. C’est parfois utile à certains moments de la cure. De
plus, tout le monde n'a pas les moyens (temps, disponibilité,
argent) de "faire une psychanalyse" sous sa forme
classique, appelée "cure type", incluant deux à
quatre séances par semaine, et la pratique la plus courante
aujourd'hui consiste, pour les adultes, en une fréquence
d'une fois par semaine. Dans ce dernier cas, on parle parfois de
psychothérapie, qu'elle se fasse allongé sur le
divan du praticien ou assis dans un fauteuil plus ou moins en face
de lui ; c'est pourtant bien de la psychanalyse si le traitement
est conduit par un psychanalyste, avec ses références
fondamentales. En effet la vérité de ce qu'on
exprime, avec les découvertes sur soi-même et son
propre trajet que cela permet, ne dépend pas du fait d'être
assis ou allongé, et la fréquence élevée
ne garantit pas forcément davantage le succès de la
démarche. Pour les enfants, on parle presque toujours de
psychothérapie, ou "d'aller chez le psychologue".
Avec les enfants, les modalités d'écoute et de dialogue, ainsi que la fréquence des rendez-vous chez le praticien, diffèrent de la cure classique d'adulte (cf. page 5) En résumé, quand elle est conduite par un psychanalyste, une psychothérapie est bel et bien de la pychanalyse. Par contre (cf. le premier paragraphe) toute psychothérapie n'est pas forcément de la psychanalyse. Certains "thérapeutes" désignent même parfois leur pratique comme "d'inspiration psychanalytique" sans être psychanalystes, sur la seule base d'une connaissance du vocabulaire et de lectures documentaires. C'est alors un abus de langage. Comme chez le médecin et chez l’avocat, le secret professionnel est absolu. *** Après ces quelques informations générales, à la question « l'inscription dans trois rubriques est-elle une triple qualification ? » la réponse est donc clairement « non », puisqu’il ne s’agit pas de qualifications ou de formations qui se cumulent : elles ne sont pas du même ordre et se recouvrent plus ou moins. En ce qui me concerne, cette triple inscription me situe donc comme psychanalyste acceptant le qualificatif de pychothérapeute, donc avec un projet notamment thérapeutique, avec une formation initiale universitaire de psychologue. En pratique ce que je propose quand on me contacte, pour un suivi thérapeutique ou une recherche sur soi-même, est ce que peut proposer un psychanalyste: |